Dans un hangar de réparation de moteurs abandonné, plein de rongeurs et de déchets industriels, certains espaces sont conditionnés pour un usage tertiaire. La proposition s’appuie sur la modulation stricte des fermes existantes pour l’articulation de ses quatre zones.
Le grenier existant des anciens bureaux et la grande lucarne centrale du faîtage, qui était couverte, sont récupérés. La stratégie est de « faire le minimum », et de valoriser la lumière zénithale et la présence de la structure, sans ajout de matières ni de vernis. Dans ce nettoyage et vidange, un patio s’ouvre dans le dernier module entre les fermes, où un arbre est planté et l’escalier d’entretien du toit est inséré, où un jardin urbain sera planté.
Le plan d’étage distribue les espaces avec la clarté des palais paladiens. La symétrie apparente est déterminée par la structure des fermes et du toit à pignon. Seules les épaisseurs et la bande de services sous le troisième treillis nous rappellent que nous sommes au 21e siècle, même si pour ce navire la réforme a signifié sa Renaissance.
Une bibliothèque sert de support à la bibliothèque des créatifs qui y travailleront. La présence de végétation, que ce soit les agrumes du patio d’accès comme l’ambre liquide du patio intérieur, les plantes grimpantes, ou les jasmins, remplacent l’ancienne présence des machines, des fumées et des graisses. Le soleil s’infiltre à travers les fermes, la végétation et les livres, créant un espace neutre baigné d’une lumière zénithale qui permet de se concentrer sur l’apprentissage et la création. La climatisation aérothermique par chauffage au sol en béton ciré offre un confort 24h/24. La beauté de l’architecture motivée par le besoin de l’industrie mérite un vote de confiance.
Architectes : Ruiz Esquíroz ; Superficie : 287 m² ; Année : 2020; Photographies :Imagen Subliminal (Miguel de Guzmán + Rocío Romero); Architecte principal : Josean Ruiz Esquíroz ;