Le site de trois acres, situé dans les Cantons-de-l’Est, est à environ 100 kilomètres au sud-est de Montréal. Très apprécié des citadins pour sa beauté naturelle et sa relative proximité avec la vie urbaine, le quartier est aujourd’hui devenu un lieu de choix pour ceux qui souhaitent et peuvent travailler à domicile. Les clients, un couple de professionnels, nourrissaient depuis longtemps le rêve de se construire une maison au cœur de la nature.
Discrètement insérée sur un affleurement du bouclier canadien, entourée de pruches matures et d’arbres à feuilles caduques, la maison est destinée à rendre hommage à la forêt vivante. Le bois domine une palette restreinte de matériaux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le revêtement en planches vieillies prématurément, la charpente apparente et diverses autres finitions intérieures mettent en valeur toute la richesse du matériau naturel.
Une structure surélevée, sur une empreinte minimaliste, donnant la priorité à une intervention à faible impact sur le terrain existant, a également été comprise comme ayant l’avantage supplémentaire de créer une approche dramatique de la maison en soulignant et en assurant la persistance de la vue magnifique qui s’étend au-delà. le précipice.
Le rez-de-chaussée, le cœur du projet (ancré à une extrémité, au sommet d’une base où se trouvait autrefois un rocher solitaire) plane au-dessus de la fente rocheuse et projette une vaste terrasse extérieure partiellement couverte vers un escarpement couvert de mousse au nord. De ce perchoir extérieur, dédié à la détente et à la vie en plein air avec son spa intégré et son mobilier de loisirs, on passe aux espaces intérieurs fluides de la cuisine, de la salle à manger, du salon et de la chambre du couple à l’extrémité sud de ce bâtiment linéaire. L’escalier et le foyer, qui communiquent avec le hall d’entrée principal de la maison au rez-de-chaussée, sont insérés entre le salon et la chambre. Adjacent au hall d’entrée, nous trouvons, un dortoir, capable d’accueillir jusqu’à 10 personnes.
Le coin salon, vitré du sol au plafond des deux côtés, est baigné de lumière naturelle. À l’est, une pente spectaculaire expose une vue spectaculaire sur la canopée de la forêt. Plusieurs alcôves, en saillie sur les façades, offrent un espace supplémentaire à la cuisine, à la salle à manger et à la salle de bain principale et offrent des vues supplémentaires et la lumière du soleil pour pénétrer du sud.
La suite principale, le seul espace privé au niveau principal, dispose également de fenêtres pleine hauteur. L’un d’eux était placé le long de l’axe principal de circulation, directement devant un affleurement. L’effet est une transparence totale d’un bout à l’autre de la maison. Côté ouest, la salle de bain soigneusement conçue est un endroit parfait pour la contemplation avec sa baignoire insérée dans une alcôve d’angle vitrée.
Le bois est omniprésent dans cette maison de 215 m2, qui s’efforce de se mettre en symbiose avec le milieu environnant. La charpente apparente du toit est en bois d’ingénierie produit à partir d’épinette noire du Nord du Québec. Une attention particulière a été portée à la conception et au détail de ces éléments structurels supportant la grille régulière du toit. Les façades, revêtues de cèdre blanc de l’Est, ont été prétraitées avec un produit accélérant le processus de grisonnement, de manière à se fondre dans le paysage comme un caméléon prenant le soleil sur un rocher, et à minimiser les futurs entretiens.
L’érable massif a été utilisé pour les îlots de cuisine, les vanités, les escaliers et la passerelle, tandis que le contreplaqué russe a été utilisé pour le reste des armoires encastrées. La palette lumineuse choisie par les architectes pour les intérieurs contraste fortement avec la forêt parfois sombre autour de la maison. Les planchers de béton poli, les murs de gypse et les fenêtres en aluminium naturel se marient harmonieusement avec le bois et aident à illuminer la lumière naturelle abondante.
Sous le pont, la fondation a été isolée de l’extérieur afin de préserver le béton brut à l’intérieur, un rappel de la roche qui borde maintenant le bord du précipice. Le béton apparent se marie parfaitement avec les affleurements de pierre vus juste au-delà des fenêtres. Telle est la nature de l’abri et du lieu. Architectes: Natalie Dionne Architecture; Superficie: 215 m²; Année: 2020; Photographies: Raphaël Thibodeau;