Vêtu d’un aménagement influencé par le style célèbre du cinéaste Wes Anderson, The Budapest Cafe à Carlton, une banlieue à forte densité d’étudiants de Melbourne, suit la popularité de son prédécesseur à Chengdu, en Chine. Animé par le studio de design australien local Biasol, dirigé par le directeur de cabinet Jean-Pierre Biasol, l’intérieur du café de 94 mètres carrés est imaginatif et évocateur, présentant des éléments de design décalés ponctués de blocs de couleurs convaincants.
Pour l’équipe de conception de Biasol, son catalogue d’œuvres cinématographiques a été une riche source d’inspiration. «Après avoir étudié le style de Wes Anderson pour le Budapest Cafe à Chengdu, en Chine, nous avons fait évoluer l’expérience de conception pour le nouveau café de Melbourne, avec une palette de couleurs naturelles et terreuses reflétant la sensibilité du design local», explique Jean-Pierre.
Il existe également des parallèles avec le travail de l’artiste britannique Emily Forgot, dont les assemblages architecturaux en couches rappellent un escalier artificiel qui monte le mur latéral du café avant de disparaître mystérieusement hors du cadre. Sur le mur de parement, cet effet trompe-l’œil imaginatif trouve un écho dans un autre « escalier » logé dans un renfoncement voûté.
Des banquettes incurvées passent devant le café sous un volume à double hauteur, avec une table de bar commune positionnée au centre. Une arche en tunnel à l’arrière du café attire le regard des invités plus loin dans l’espace et encadre le comptoir principal. À travers ces gestes percutants, les clients sont invités à interagir avec l’intérieur en capturant et en partageant les scènes ultra stylisées sur les réseaux sociaux.
La palette terreuse naturelle respire la chaleur, la texture et le caractère, tout en restant en harmonie avec la façade rose glacé de l’Anderson’s Grand Budapest Hotel.
Les concepteurs ont spécifié une palette chaleureuse pour The Budapest Cafe qui varie dans sa profondeur de couleur, visant à mettre en évidence les éléments fantaisistes et à créer un sentiment unique de bidimensionnalité. « La palette terreuse naturelle respire la chaleur, la texture et le caractère, tout en restant en harmonie avec la façade rose-glacée du Grand Budapest Hotel d’Anderson », expliquent les concepteurs. « Minimiser la forme construite nous a permis de maximiser l’impact de la couleur. »
Des teintes plus claires, telles que le sable et le beige, ont été utilisées au premier plan tandis que des tons légèrement plus foncés, tels que la terre cuite et la mandarine, ont été réservés pour les couches d’arrière-plan. Les banquettes sont recouvertes d’un tissu d’ameublement rouge rouille – ajoutant plus de profondeur à la scène – contrasté par des tubes brillants le long du devant du comptoir. « Nous nous sommes inspirés de notre appétit pour l’art abstrait moderne, le design et l’hospitalité pour créer une expérience immersive semblable à une galerie », expliquent les concepteurs.